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Il me semble parfois qu'écrire empêche de vivre, et qu'on peut s'exprimer mieux par des actes que par des mots. La foi soulève des montagnes, oui, des montagnes d'absurdité. Vouloir édifier l'avenir à l'imitation du passé, quelle coupable folie ! J'attends trop souvent que la phrase ait achevé de se former en moi, pour l'écrire. L'imagination tourmente moins que le souvenir. Le sage est celui qui s'étonne de tout. Il est bon de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant. D'abord, il ne faut dédaigner personne. Il ne faut jamais rien dédaigner. Les petites gens, les petits profits, les petites choses... Il est bien peu de monstres qui méritent la peur que nous en avons. En cas de conteste, la victoire le plus souvent demeure à celui qui parle le plus fort ou le plus longtemps, ou le dernier. Décidément, je n'aime pas le théâtre: il y faut trop concéder au public. Ce que nous appelons mouvements du cœur n'est que le bousculement irraisonnable de nos pensées. Pour bien juger, il faut s'éloigner un peu de ce que l'on juge, après l'avoir aimé. Cela est vrai des pays, des êtres et de soi-même. Choisir, c’est se priver du reste. Permanent à tout ce qui passe, Dieu n'habite pas l'objet, mais l'amour. Quand un philosophe vous répond, on ne comprend même plus ce qu'on lui avait demandé. Ne te détourne pas par lâcheté, du désespoir. Traverse-le. C’est par-delà qu’il sied de retrouver motif d’espérance. Va droit. Passe outre. De l’autre côté du tunnel, tu trouveras la lumière. « Connais-toi toi-même ». Maxime aussi pernicieuse que laide. Quiconque s’observe arrête son développement. La chenille qui chercherait à « bien se connaître » ne deviendrait jamais papillon. Je ne puis admirer pleinement le courage de celui qui méprise la vie. Il est extrêmement rare que la montagne soit abrupte de tous les cotés. Le meilleur moyen pour apprendre à se connaître, c’est de chercher à comprendre autrui.