@Contact
Souffle, souffle, vent d'hiver ; tu n'es pas si cruel que l'ingratitude de l'homme. Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pure que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie. Notre corps est notre jardin et la volonté son jardinier. Raccommoder sa douleur avec des proverbes. La poésie est cette musique que tout homme porte en soi. Le chagrin, à certaine dose, prouve beaucoup d'affection, mais à trop forte dose, il prouve toujours quelque faiblesse d'esprit. Mon royaume pour un cheval. Pense avant de parler et pèse avant d'agir. Les hommes qui parlent le moins sont les plus vaillants. Il pense trop. Ce genre d'homme est dangereux. Il n'est pas de vice si simple qui n'affiche des dehors de vertu. L'eau coule paisible là où le courant est profond. Tout ce qui se ressemble n'est pas identique. La vie d'un homme ne laisse même pas compter jusqu'à deux. La clémence assassine en pardonnant à ceux qui tuent. Nous sommes faits de la même étoffe que les songes. Le fou se croit sage et le sage se reconnaît fou. Les brefs étés ont souvent des printemps précoces. Cœur insouciant vit longtemps. Pour tromper le monde, ressemblez au monde. Beaucoup peuvent supporter le mauvais temps qui n'ont pas le goût pour la tempête. Conquête trop aisée est bientôt méprisée. Être ou ne pas être : là est la question. Pesez des serments avec des serments et vous pèserez le néant. Rien n'est bon ni mauvais en soi, tout dépend de ce que l'on en pense. Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. Heureux, en ce sens que nous ne sommes pas trop heureux. La vie n'est qu'une histoire dite par un idiot, pleine de fracas et de furie et qui ne signifie rien... Abandonnez ceux qui s'abandonnent eux-mêmes. Le serment d'un amoureux n'est pas plus valable que la parole d'un cabaretier : l'un et l'autre se portent garants de faux comptes. L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. La gloire est comme un cercle dans l'onde qui va toujours s'élargissant, jusqu'à ce qu'à force de s'étendre, il finisse par disparaître. C'est l'endroit où l'eau est profonde qu'elle est le plus calme. Qu'il est plus aigu que la dent d'un serpent d'avoir un enfant ingrat. Qui n'a plus d'espoir n'aura plus de regrets. La jalousie est un monstre qui s'engendre lui-même et naît de ses propres entrailles. Gémir sur un malheur passé, c’est le plus sûr moyen d’en attirer un autre. • Voilà bien les Français, ils tournent à tout vent. • J'ai vécu assez longtemps : et le chemin de ma vie se perd dans les feuilles jaunies et séchées. • Je tiens ce monde pour ce qu'il est : un théâtre où chacun doit jouer son rôle. • Ceux qui flattent le roi, l'abusent, car la flatterie est le soufflet qui fait monter la flamme du péché. • Il est des gens qui n'embrassent que des ombres ; ceux-là n'ont que l'ombre du bonheur. • Le monde entier est un théâtre, Et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles. • Mieux vaut mourir incompris que passer sa vie à s'expliquer. • Demain, et demain, et demain ! C'est ainsi que, à petits pas, nous nous glissons de jour en jour jusqu'à la dernière syllabe du temps inscrit sur le livre de notre destinée. • Dès que nous naissons, nous pleurons d'être venus sur ce grand théâtre de fous. • Si nous vivons, nous vivons pour marcher sur la tête des puissants... Car les puissants ne travaillent qu'à marcher sur nos vies. • Pesez des serments avec des serments, et vous pèserez le néant. • L'amour contient tout juste ce qu'il faut pour l'éteindre. • Fées répandez partout. La rosée sacrée des champs. • La paix ressemble à nos conquêtes, car des deux parties noblement soumises, aucune n'a vraiment perdu. • Une parole honnête fait impression quand elle est dite simplement. • La pitié devrait être la vertu de la loi. • Doutez que les étoiles ne soient de flamme. Doutez que le soleil n'accomplisse son tour. Doutez que la vérité soit menteuse infâme. Mais ne doutez jamais de mon amour. • Vois comme cette petite chandelle répand au loin sa lumière ! Ainsi rayonne une bonne action dans un monde malveillant. • Le sang attire le sang. • Je tiendrai dans une coquille de noix ; je m'y croirais au large et le roi d'un empire sans limites... si je n'avais pas de mauvais rêves. • La réflexion fait de nous des lâches. • Tout esclave a en main. Le pouvoir de briser sa servitude. • Le passé est un prologue. • La musique est l'aliment de l'amour. • Le corbeau critique la noirceur. • Etre dans le doute, c'est déjà être résolu. • Tout honnête que soit, il n'est jamais bon D'apporter de fâcheuses nouvelles...Les mauvaises nouvelles, laissez-les. S'annoncer elles-mêmes, à l'instant qu'elles nous touchent. • Les hommes de peu de mots sont les meilleurs. • Pour tromper le monde, ressemblez au monde. • Lorsque l'esprit est libre, le corps est délicat. • Ce n'est pas un mince bonheur qu'une condition médiocre : le superflu grisonne plus vite, le simple nécessaire vit plus longtemps. • Le temps n'a pas la même allure pour tout le monde ! • Un esprit sensible ne convient pas à qui porte une épée. • Les hommes sont des oiseaux de passage. • Que nous devons mourir, nous le savons. Ce n'est que de l'époque et du soin d'en retarder le jour que s'inquiètent les hommes. • Être grand, c'est épouser une grande querelle. • La plus grande gloire obscurcit la moindre. Un ministre brille autant qu'un roi jusqu'à ce que le roi paraisse : et alors tout son prestige s'évanouit. • Mourir en combattant, c'est la mort détruisant la mort. Mourir en tremblant, c'est payer servilement à la mort le tribut de sa vie. • La mort, gendarme féroce, est inflexible dans ses arrêts. • J'aimerais mieux une folie qui me rendrait gaie qu'une expérience qui me rendrait triste. • Faire du zèle est dangereux. • Que le roi seulement soupire et tout le royaume gémit. • Nos doutes nous assaillent et nous font échouer. Et nous manquons le but que nous pourrions atteindre par crainte seulement de ne point l'atteindre. • L'âme ne se sépare pas du corps avec plus de douleur que l'homme de sa grandeur. • Quand il est sans remède, un chagrin est fini et qui n'a plus d'espoir n'aura plus de regrets. • L'ambition fait préférer une défaite à une victoire qui ternit la renommée du chef. • Les hommes sont ce qu'est l'instant. • Là où loge le souci, le sommeil ne s'abat jamais. • De même que tout est mortel dans la nature, de même toute nature atteinte d'amour est mortellement atteinte de folie. • Quand nous voyons un supérieur partager nos misères, c'est à peine si nos misères semblent nos ennemies. • La vérité a un coeur tranquille. • Regarde avec tes oreilles. • Les frelons ne sucent pas le sang des aigles mais pillent les ruches des abeilles. • La vertu accouplée à la beauté, c'est le miel servant de sauce au sucre. • La laideur est moins horrible chez un démon que chez une femme. • En temps de paix, rien ne sied mieux que le calme, la modestie, l'humilité, mais que vienne la guerre alors prends exemple sur le tigre. • L'âme du bonheur meurt dans la jouissance. • Rarement le sommeil visite le chagrin ; quand il daigne le faire, c'est un consolateur tout-puissant. • En disant deux fois pardon, tu ne pardonnes pas deux fois, mais tu rends le pardon plus solide. • Les petites pluies sont longues, les tempêtes soudaines sont courtes. • Pourquoi faut-il que l'amour qui est si doux d'aspect, mis à l'épreuve, soit si tyrannique et si brutal ? • Sage est le père qui connaît son enfant. • Les serments les plus forts se consument au feu de la passion comme une paille légère. • Un feu qui brûle en éteint un autre ; une douleur est amoindrie par la vivacité d'une autre douleur. • Aux maux désespérés, il faut des remèdes désespérés, ou il n'en faut pas du tout. • Le malheur se fait d'autant plus lourd qu'il s'aperçoit qu'on le supporte difficilement. • Il n'est pas de vertu que la calomnie ne sache atteindre. • Qu'ils sont pauvres, ceux qui n'ont pas de patience ! • L'affection et la naïveté muette disent bien plus en disant moins. • Puisque l'homme ignore ce qu'il quitte, qu'importe de quitter cela plus ou moins tôt. • Est bien payé qui est bien satisfait. • La naissance, la beauté, la bonne façon, le raisonnement, le courage, l'instruction, la douceur, la jeunesse, la libéralité et autres qualités semblables, ne sont-elles pas comme les épices et le sel, qui assaisonnent un homme ? • Qui veut élever en un instant une flamme puissante commence par l'allumer avec de faibles brins de paille. • C'est à l'endroit où l'eau est la plus profonde qu'elle est le plus calme. • Etre furieux, c'est être vaillant par excès de peur. • Le plus pur trésor que puisse donner l'existence humaine, c'est une réputation sans tache. • Les transports violents ont des fins violentes et meurent dans leur triomphe ; aimez- vous donc modérément. • L'orgueil n'a pour se montrer d'autre miroir que l'orgueil. • La sagesse et la bonté semblent viles à ceux qui ont l'âme vile. • L'esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l'amitié le console. • La mort est une dette que chacun ne peut payer qu'une fois. • Nous finissons par haïr ce que nous craignons trop souvent. • Les gens sont ce qu'est leur époque. • Fermez les portes sur l'esprit de la femme et il s'échappera par la fenêtre ; fermez la fenêtre et il s'échappera par le trou de la serrure ; bouchez la serrure et il s'envolera avec la fumée par la cheminée. • Un homme honnête, par le temps qui court, on en rencontre un sur dix mille. • Qui cache ses fautes est, à la fin, trahi par sa conscience. • Le personnage que nous sommes, c'est un jardin, et notre volonté le cultive. • C'est un amour bien pauvre, celui que l'on peut calculer. • Celui qui persiste à suivre avec fidélité un maître déchu est le vainqueur du vainqueur de son maître. • La nature a, peut-être, ses raisons de faire des coeurs impitoyables. • Tout captif porte dans sa main gauche le pouvoir d'anéantir sa servitude. • Si les étranges vicissitudes de la fortune ne nous faisaient pas voir le peu de valeur de la vie, jamais on ne se résignerait à vieillir. • Le corbeau chante aussi bien que l'alouette pour qui n'y fait pas attention. Que de choses n'obtiennent qu'à leur saison leur juste assaisonnement de louange et de perfection ! • Sache que les hommes sont ce qu'est leur époque. • On peut sourire et sourire et pourtant être un scélérat. • Le serment d'un amoureux n'est pas plus valable que la parole d'un cabaretier : l'un et l'autre se portent garants de faux comptes. • Petite chère et grand accueil font joyeux festin. • Les hommes, à de certains moments, sont maîtres de leur sort ; et si notre condition est basse, la faute n'en est pas à nos étoiles ; elle en est à nous-mêmes. • La coupe de nos vicissitudes se remplit d'une liqueur changeante. • Si l'on passait l'année entière en vacances ; s'amuser serait aussi épuisant que travailler. • Tout ce qui se ressemble n'est pas identique. • L'espérance vertueuse va vite : elle possède les ailes de l'hirondelle. • Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre que dans les rêves de la philosophie. • L'oiseau englué dans un buisson se méfie de tous les buissons. • Celui qui meurt cette année en est quitte pour l'an prochain. • La société n'est pas confortable à celui n'est pas sociable. • Il n'y a pas de philosophe qui supporte avec sérénité une rage de dents. • Le coeur bat plus délicieusement à relancer un lion qu'à débusquer un lièvre. • La bonté fait du bien à celui qui donne et à celui qui reçoit. • Un ami devrait supporter les faiblesses de son ami. • Juger autrui, c'est se juger. • Abandonnez celui qui s'abandonne. • Qui masque ses fautes se voit, en fin de compte, démasquer par sa conscience. • Quand le courage empiète sur la raison, il ronge le glaive avec lequel il combat. • Les grosses bedaines accompagnent les maigres cerveaux ; et si des mets succulents enrichissent le corps, ils ruinent l'intelligence. • La renommée est un instrument à vent que font résonner les soupçons, les jalousies, les conjectures. • Le silence est l'interprète le plus éloquent de la joie. • Le temps est le maître absolu des hommes ; il est tout à la fois leur créateur et leur tombe, il leur donne ce qu'il lui plaît et non ce qu'ils demandent. • La vie est une ombre qui marche, un pauvre acteur qui se pavane et se trémousse une heure en scène, puis qu'on cesse d'entendre. • L'oeil ne se voit pas lui-même ; il lui faut son reflet dans quelque autre chose. • Quelle pitié que les fous ne puissent parler avec sagesse des folies que font les sages ! • La dent cruelle de la douleur n'est jamais plus venimeuse que lorsqu'elle mord sans déchirer la plaie. • Le mal que font les hommes leur survit, le bien est souvent enterré avec leurs os. • La passion s'accroît en raison des obstacles qu'on lui oppose. • La jalousie est un monstre qui s'engendre lui-même et naît de ses propres entrailles. • Quel besoin y a-t-il que le pont soit plus large que la rivière ? Le nécessaire est toujours la plus juste des concessions. • J'en connais qui passent pour des sages uniquement parce qu'ils ne disent rien. • Il est aussi aisé de compter les atomes que de résoudre les propositions d'une amoureuse. • Les serments les plus forts ne sont que de la paille dans le brasier des sens. • A Noël je n'ai pas plus envie de rose que je ne voudrais de neige au printemps. J'aime chaque saison pour ce qu'elle apporte. • La douleur est le poison de la beauté. • Si doux est l'amour que nous avons imploré, plus doux est l'amour qui s'offre de lui- même. • Les mots ne sont que des mots, et je n'ai jamais ouï dire que dans un coeur meurtri on pénétrât par l'oreille... • Où la joie a le plus de rires, la douleur a le plus de larmes. • Ni la tour de pierre, ni les murailles de bronze travaillé, Ni le cachot privé d'air, ni les liens de fer massif, Ne peuvent enchaîner la force de l'âme. • Le diable peut citer les Écritures pour ses besoins. • Pour leurrer le monde, ressemble au monde ; ressemble à l'innocente fleur, mais sois le serpent qu'elle cache. • Les hommes qui parlent le moins sont les plus vaillants. • La pensée d'une femme court toujours en avant de ses actes. • L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. • L'amour, c'est le soleil après la pluie, et la luxure, c'est l'orage après le soleil. • L'espérance d'une joie est presque égale à la joie. • Quand l'argent précède, toutes les portes s'ouvrent. • Quand tu as adopté et éprouvé un ami, accroche-le à ton âme avec un crampon d'acier ; mais ne durcis pas ta main au contact du premier camarade frais éclos que tu dénicheras. • L'humour. Une plaisanterie avec un air triste. • Plutôt ne pas en avoir, que d'avoir deux paroles dont une est de trop. • Pour savoir la pensée de nos ennemis, nous ouvririons leurs coeurs ; ouvrir leurs papiers est plus légitime. • Prête l'oreille à tous, mais tes paroles au petit nombre. • Le fou se croit sage et le sage se reconnaît fou.